Lévêque de Bayeux-Lisieux a déposé au Vatican le 10 mars le dossier élaboré dans le cadre du procès diocésain en vue de la béatification et de
Thérèse Martin à 15 ans Une amie d’enfance Qu’y a-t-il de commun entre Thérèse de l’Enfant-Jésus, jeune bourgeoise entrée au Carmel de Lisieux à 15 ans et morte à 24 ans dans ce même Carmel après y avoir vécu une vie toute simple, et le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus qui, issu d’une modeste famille aveyronnaise, exercera dans l’Ordre du Carmel d’importantes responsabilités, sera amené à parcourir les continents, et fondera l’Institut Notre Dame de Vie ? Quelle intuition spirituelle poussera le Père Marie-Eugène à compter Thérèse parmi les plus grands maîtres spirituels de l’Église » ? Pourquoi Mère Agnès, la sœur de Thérèse a-t-elle pu dire Je n’ai jamais vu une âme qui ressemble autant à ma petite sœur que le Père Marie-Eugène » ? Henri Grialou a connu Thérèse de l’Enfant Jésus dès son enfance, au petit séminaire. Il lit La Rose Effeuillée, un petit livre de rien du tout » selon lui, et gardera toujours ce livre avec lui, même lorsqu’il partira à la guerre 1914-1918. Aucun livre n’a jamais fait tant d’impression sur moi que celui-là. Je ne trouve pas de mots pour l’exprimer. C’est admirable ! » Pendant les campagnes militaires, Henri expérimente la puissante protection de celle qu’il appelle son amie d’enfance ». Toutefois, plus que les miracles extérieurs, ce sont les merveilles que Thérèse opère dans les âmes qui impressionnent le jeune prêtre. A l’occasion de la béatification de Thérèse, le 29 avril 1923, il confiera Personnellement, j’ai l’impression que c’est un des plus beaux jours de ma vie. Peut-être ai-je prié pour la glorification de la petite sœur Thérèse plus que pour n’importe quelle autre intention. Thérèse doit, me semble-t-il, répandre encore des flots d’amour divin sur le monde ». La voie d’enfance Le Père Marie-Eugène diffusera inlassablement, dans des milieux très divers, la doctrine spirituelle de Thérèse Elle est surtout pour nous une maîtresse spirituelle modestement mais avec sûreté elle nous a enseigné sa petite voie », nous a appris la confiance, nous a appris l’abandon, après nous avoir révélé quelque chose de ce qu’elle a découvert elle-même en la Trinité Sainte, à savoir ce foyer brûlant d’amour qu’est l’Amour substantiel, qu’est l’Esprit Saint ». Qu’est-elle, cette petite voie » ? Plus on est faible, sans désirs ni vertus, plus on est propre aux opérations de l’amour consumant et transformant », écrit Thérèse. Le Père Marie-Eugène commente ainsi La petitesse, sur tous les plans, est l’aptitude à recevoir Dieu… Le spirituel s’incarne dans le petit. Dieu accorde ses faveurs aux simples et aux petits… Si nous voulons attirer la grâce, développons l’humilité ». Dès lors apparaît la relation profonde entre la sainteté et la pauvreté totalement acceptée Quand l’âme est complètement pauvre, explique le Père Marie-Eugène, elle va vers Dieu, et Dieu se précipite vers elle », chargé de la richesse de ses dons. La sainteté consiste en un état de pauvreté telle qu’à tout instant on soit obligé de tout demander à l’Esprit Saint ». C’est l’attitude de l’enfant qui s’abandonne, confiant, dans les bras de ses parents. La petite voie de Thérèse, appelée aussi enfance spirituelle, n’est pas une voie réservée aux parfaits, précise le Père. La voie d’enfance s’ouvre devant toutes les âmes ». Parole de Dieu pour notre temps Dans une de ses conférences, le Père Marie-Eugène s’adresse ainsi à Thérèse Vous êtes venue, parole de Dieu pour notre siècle, parole de Dieu pour les humbles et les petits, parole de Dieu pour les grands et les vaillants, parole de Dieu pour les cloîtres et les boulevards… Parole actuelle, et combien universelle ! Thérèse de l’Enfant-Jésus Écoutons encore le Père Marie-Eugène A notre civilisation raffinée et blasée qui a perdu le sens de l’infini et qui en souffre, Dieu a envoyé une enfant qui, avec les charmes et la pureté lumineuse de sa simplicité, redit le message éternel de son amour, à savoir qu’il nous a créés par amour, que son amour reste vivant, qu’il est plus ardent encore à cause de nos abandons, qu’il attend que nous l’aimions comme des enfants, que nous nous laissions aimer comme de tout petits enfants. C’est par la prière que Thérèse prend contact avec l’amour de Dieu et, s’unissant à lui, le reçoit en plénitude, et c’est cette prière que le Père Marie-Eugène a enseignée tout au long de sa vie. Par l’Institut Notre Dame de Vie, il a voulu que des hommes et des femmes, consacrant quotidiennement deux heures à l’oraison, témoignent dans tous les milieux sociaux de l’amour particulier de Dieu pour chaque personne. Le Père Marie-Eugène, tout comme Thérèse de l’Enfant-Jésus, a une profonde connaissance de l’amour de Dieu, plus spécialement encore de l’amour miséricordieux, de l’amour gratuit qui se penche vers l’homme, si misérable et si blessé soit-il, pour panser ses blessures, le soulager et le relever. Cet amour n’a d’autre horizon que l’Eglise, le Corps mystique du Christ. Thérèse l’a bien compris, qui s’écrie Je suis l’enfant de l’Eglise ». A sa suite, le Père Marie-Eugène déclarera Il n’y a qu’une réalité qui soit le but de notre vie, c’est Dieu, c’est le Christ Jésus, c’est l’Eglise ».
Editionsdes manuscrits autobiographiques de sainte Thérèse qui révèlent sa confiance et son amour envers Dieu. En racontant sa vie, Thérèse de Lisieux développe de manière simple une véritable théologie, qu'on appellera celle de la "petite voie". "Ce que je dis dans ses cahiers, c'est si bien mon âme ! Ma Mère, ces pages feront beaucoup de bien. On connaîtra mieux ensuite
ont été laissés sur Thérèse Retour à la page de Thérèse de Saint-Augustin
Unmiracle de St Joseph. En mars 1873, Zélie croit la dernière heure de sa petite Thérèse arrivée. Dévastée, elle s’en remet, avec une ardente confiance mêlée de larmes, à l’intercession de St Joseph. « Ma petite fille allait de plus en plus mal. Lundi dernier, j’ai envoyé chercher un autre médecin, M. Belloc.
Je reviendrai sur la terre pour faire aimer l’amour ». Un siècle plus tard, cette phrase de la petite Thérèse résonne encore dans le cœur de plus d’un milliard de catholiques. Voici, en quelques mots, comment la ville de Lisieux est devenue un haut lieu de pèlerinage. Sainte Thérèse, vous êtes née à Alençon en 1873. Votre famille était assez aisée. Peut-être pouvez-vous nous en dire un peu plus ? J’ai eu une enfance très heureuse, entourée et choyée par mes parents et mes soeurs être la dernière a ses avantages ! Malheureusement, ma maman, Zélie a été emportée par un cancer ... j’étais toute jeune. Heureusement, mes sœurs et mon père m’ont apporté toute l’affection dont j’avais besoin et m’ont aidée à maîtriser mon caractère difficile. Votre vie est depuis toujours remplie d’épreuves. Comment, si jeune, avez-vous réussi à surmonter cela ? Après la mort de ma chère maman, j’ai connu une forme de dépression, assez sévère, qui m’a clouée dans mon lit par d’atroces maux physiques. Mon état était tel que mes sœurs et mon pauvre papa s’en trouvèrent désemparés. Ils prièrent sans relâche la Sainte Vierge et, par l’intermédiaire de sa statue, l’année de mes 10 ans, elle m’offrit un ravissant sourire. Alors, pour répondre à votre question, j’ai surtout été submergée de grâces qui m’ont aidée à surmonter les épreuves que Dieu permettait. C’est à cet instant que j’ai ainsi compris que ma vie serait consacrée à Dieu, et j’ai souhaité entrer au Carmel, à la suite de mes sœurs. Mon petit papa me trouvait trop jeune. Mais ma volonté était ferme et je me suis rendue à Rome, à quatorze ans, pour demander au Pape la permission de pouvoir devenir carmélite, ce qu’il me refusa dans un premier temps. J’ai dû attendre un an de plus. Vous avez écrit de nombreux poèmes, et votre autobiographie “Histoire d’une âme », a été traduite en soixante langues et éditée plus de quarante fois. Pensiez-vous inspirer autant de catholiques ? Pourquoi vous, la petite Thérèse de Lisieux ? Pour une carmélite aussi jeune que moi, qui n’a jamais sorti le nez de son Carmel, c’est effectivement un comble ! Mon intention n’était pas de faire de grandes choses. D’ailleurs, je disais toujours que c’est dans les petites actions faites avec amour que l’on fait les plus grands biens. Je voulais transmettre l’amour de Dieu. C’est en 1897, à 24 ans, que Sainte Thérèse a rejoint les cieux Non je ne meurs pas, j’entre dans la Vie ! » Il faut toujours prier comme si l’action était inutile et agir comme si la prière était insuffisante. Quelques faits Ses écrits, les témoignages et de nombreux miracles permettront à la petite Thérèse d’être canonisée comme Sainte Thérèse-de-L’Enfant-Jésus-et-de-la Sainte-Face, puis déclarée Sainte Patronne des Missions et Sainte Patronne secondaire de la France. Durant la première guerre mondiale, les soldats se mettent à prier Sainte Thérèse pour garder espoir. Une basilique est érigée en son honneur. La ville de Lisieux a été détruite à 80% suite à la guerre, mais aucune des bombes lancées sur la basilique n’a explosé. Pour avoir révolutionné la perception de l’amour et inventé un modèle de sainteté humble et accessible à tous, elle devient Docteur de l’Église en 1997.
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