NewYork 1997, film américain de 1980 réalisé par John Carpenter, de genre Science-fiction, Action, avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine,
ESCAPE FROM NEW YORK En raison d'une énorme hausse de la criminalité, le gouvernement prend la décision de transformer New York en centre de détention perpétuelle. Une fois à l'intérieur, les prisonniers sont livrés à eux-mêmes et il n'est plus question d'en ressortir ! Suite à une prise d'otages, l'avion présidentiel est détourné avant de s'écraser à l'intérieur du périmètre d'incarcération. Pressé par le temps, la décision est prise d'envoyer un dangereux criminel à l'intérieur de la prison pour ramener discrètement le président et ses précieux documents. Après FOG, John Carpenter aurait du réaliser PHILADELPHIA EXPERIMENT pour Avco Embassy. Mais n'étant pas satisfait du scénario, il propose à la maison de production un scénario qu'il traîne depuis quelques années déjà et qui devient ESCAPE FROM NEW YORK soit NEW YORK 1997 en version française. Tout comme HALLOWEEN et FOG, la majeure partie de NEW YORK 1997 se déroule de nuit et comme pour les deux films précédents, c'est Dean Cundey qui s'occupe de la photo du film sur lequel ils expérimentent de nouveaux objectifs qui ont l'avantage d'obtenir une plus grande profondeur de champ et surtout d'être adaptés aux tournages nocturnes. Autre élément clef dans la réalisation de NEW YORK 1997, Joe Alves s'occupe de préparer le terrain. Ancien collaborateur de Steven Spielberg sur LES DENTS DE LA MER et RENCONTRES DU TROISIEME TYPE, ce directeur artistique passera à la réalisation pour LES DENTS DE LA MER 3. Sur NEW YORK 1997, il s'occupera donc essentiellement de transformer des paysages contemporains de Saint Louis pour qu'ils ressemblent à une version chaotique de New York. Pas mal d'ingéniosité de son côté ainsi que la mise en scène de John Carpenter permettent de créer l'illusion avec un petit budget de six millions de dollars. Au final, le film sera un succès qui sera inévitablement repris pour quelques copies sur celluloïd, que ce soit de façon directe comme l'amusant 2019 APRES LA CHUTE DE NEW YORK ou indirecte tel que l'évasion de la chambre d'hôtel dans NEMESIS. Toujours de FOG, John Carpenter reprend aussi Adrienne Barbeau et Tom Atkins mais il lui manque l'acteur pour interpréter le rôle principal ! Pour incarner l'anti-héros Snake Plissken, John Carpenter pense à Kurt Russell avec qui il a déjà travaillé sur la mini-série, distribuée en version courte dans les salles de cinéma françaises, LE ROMAN D'ELVIS. Un peu incrédule face à un acteur jusque-là cantonné à des interprétations un peu trop lisses, la production aurait préféré imposer Charles Bronson qui aurait été intéressé par le rôle. Mais John Carpenter soutient mordicus Kurt Russell. Suite à ce tournage, les deux hommes deviendront amis et ils se retrouveront pour THE THING, LES AVENTURES DE JACK BURTON et LOS ANGELES 2013, la suite mal perçue de NEW YORK 1997. Pour lui donner la réplique, ils engagent Lee Van Cleef, figure légendaire du Western que ce soit pour Sergio Leone LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND…, le personnage de SABATA ou une flopée de Westerns américains plus traditionnels. Au moment de NEW YORK 1997, son heure de gloire est passée et il lui faut malheureusement plus tard cachetonner ici ou là, même à la télévision dans une série télévisée où il incarne un ninja poursuivi par Sho Kosugi. Enfin, NEW YORK 1997 se pare de Donald Pleasence, Ernest Borgnine, Harry Dean Stanton et même de Isaac Hayes, compositeur, entre autre, du thème musical de SHAFT. Season Hubley, épouse à l'époque de Kurt Russell, vient donner la réplique à son mari dans un rôle assez bref. Et pour ceux qui ne le saurait pas, Jamie Lee Curtis est même de la partie puisqu'elle prête sa voix lors de la présentation de la prison au début du film. Après les évènements du 11 septembre, il y eut des rumeurs concernant la modification de films et NEW YORK 1997 faisait partie du lot. Une rumeur entretenue par la modification de MEN IN BLACK II ou la disparition du Teaser de SPIDER-MAN qui mettait en vedette les tours jumelles. Des Américains ont du voir avec le crash volontaire d'un avion dans un immeuble au début du film et l'utilisation du World Trade Center dans le scénario, de mauvais souvenirs à effacer. Heureusement, ces rumeurs se sont avérées fausses et John Carpenter revient d'ailleurs rapidement là-dessus dans sa petite présentation parmi les suppléments. A l'origine, John Carpenter avait tourné toute une séquence d'un casse réalisé par Snake Plissken avant que celui-ci ne soit appréhendé dans le métro. Jugé trop longue et ralentissant l'entrée dans le vif du sujet, cette séquence disparaît totalement avant que l'on en retrouve des morceaux, sans piste sonore, sur le Laserdisc de New Line. Depuis, l'intégralité de la séquence a été retrouvée, bande-son incluse, et il serait prévu de la rajouter au film pour une future édition sur DVD. L'édition française ne fait pas vraiment mention de ce passage d'une dizaine de minutes, bien que rapidement évoqué dans la présentation de John Carpenter, et pas la moindre image n'est visible non plus ! Au fil des ans, le personnage de Snake Plissken est devenu une véritable icône. Anti-héros qui n'agit que pour lui-même, Snake Plissken s'inscrit naturellement dans un système où la vie humaine n'a plus beaucoup d'importance. Pas vraiment du côté du bien, Snake Plissken apparaît pourtant bien plus humain qu'un Président des Etats-Unis, incarné par Donald Pleasence, antipathique mais probablement pas si éloigné de la plupart des personnes qui nous gouvernent. L'univers de NEW YORK 1997 n'a rien de rose et ne fait pas montre de manichéisme. La fin de NEW YORK 1997 ne se lance pas non plus dans le happy-end même si sa conclusion est des plus jouissives. Celle-ci sera encore décuplée dans le final mémorable de LOS ANGELES 2013 quinze ans plus tard ! NEW YORK 1997 est un film d'anticipation critique envers la société américaine. Mais tout cela se fond dans un véritable film d'action où l'on suit le périple d'un Snake Plissken qui va se faire taper dessus, mitrailler, et devra souffrir pour atteindre son but. Des ingrédients qui font recette comme c'est le cas d'une autre icône du cinéma avec le John McClane de la série des DIE HARD PIEGE DE CRISTAL et ses deux suites. L'aspect politique du film s'efface donc au profit de l'efficacité rigoureuse du film d'action. En réalisant un vrai/faux remake avec LOS ANGELES 2013 version comics-book», John Carpenter se permettra de pousser le bouchon beaucoup plus loin dans sa critique de la société américaine. TF1 Vidéo avait déjà sorti sa propre version de NEW YORK 1997 sur DVD. Le cadre n'était pas exactement respecté et, comme on peut le voir sur les images, le nouveau transfert réalisé par Studio Canal découvre un peu plus d'images sur les côtés pour retrouver le cadrage en format large d'origine. Les couleurs très froides, limite clinique, du disque TF1 sont remplacées par des couleurs bien plus chaudes et une teinte plus proche des intentions d'origine. Néanmoins, l'image n'est pas exempte de défauts et la compression se fait sentir essentiellement dans les arrière-plans. Le disque contient la piste sonore anglaise en Dolby d'origine, codée sur deux canaux et que l'on peut décoder en ProLogic, mais aussi de nouveaux mixages en Dolby Digital Ce choix est disponible que ce soit pour la version originale ou le doublage français. Dans un cas comme dans l'autre, si l'on gagne en clarté et en dynamisme, les pistes sonores n'ont pas été modifiées de façon radicale pour respecter les bandes-son d'origine, à l'exception peut-être d'une mise en retrait de certains dialogues sur la version anglaise. Certains effets, comme des coups de feu, pourront ainsi paraître un peu étouffés voire très étranges pour ceux qui sont habitués à écouter des films récents en multi-canaux. Mais au moins, personne ne s'est amusé à jouer les apprentis sorciers ! Concernant le doublage français, il semble être en simple stéréo et manque un peu de spatialisation. On retrouve ce problème sur le mixage dans une moindre mesure mais ce mixage ne parvient pas à donner la même impression de réalisme que la version anglaise. Parmi les suppléments, on peut regretter l'absence d'un commentaire audio. Celui-ci existait pourtant bel et bien sur le Laserdisc américain et donnait la parole au réalisateur mais aussi à l'interprète de Snake Plissken. Pour qui a eu le plaisir de l'écouter, cela paraîtra encore plus décevant de ne pas retrouver les deux hommes nous parler du film avec nombre d'anecdotes amusantes comme la séquence trop réaliste au goût de Kurt Russell du combat sur le ring puisque le catcheur face à lui ne faisait pas semblant ! Il est probable que New Line, éditeur du Laserdisc à l'époque, n'a pas laissé échapper ce bonus tout comme des scènes coupées du casse qui devait ouvrir le film ou une interview de Carpenter à propos du film. L'interview de Carpenter, présente sur le Laserdisc, sera remplacée ici par une autre réalisée spécialement pour le DVD français. Le réalisateur présente rapidement la genèse du film et parle au passage du challenge de montrer visuellement à l'écran un New York abandonné à des prisonniers sans foi ni loi. En dehors de cette petite présentation, on retrouvera trois bandes-annonces mais celle du disque français, présentée en format large, n'est pas sur ce disque. Enfin, deux galeries de photos permettent de découvrir des affiches internationales du film ainsi que divers clichés photographiques. Quelques filmographies plus tard, vous en aurez terminé avec les suppléments spécifiques à NEW YORK 1997. Dernier supplément, le disque contient un petit documentaire qui donne la parole à divers réalisateurs et acteurs pour nous donner leur opinion concernant John Carpenter. Ce sont donc, entre autre, Vincenzo Natali CUBE…, Jaume Balaguero LA SECTE SANS NOM et DARKNESS qui parle d'ailleurs en français, Eric Valette MALEFIQUE, Doug Headline BROCELIANDE, Brian Yuzna SOCIETY, LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS 3… ou George Corraface qui se succèdent en exprimant leur admiration pour Mr. Carpenter. L'acteur George Corraface, le seul à avoir travaillé directement avec John Carpenter, a d'ailleurs quelques anecdotes plutôt amusantes dont l'une d'elles nous prouve que des différences de budget peuvent modifier considérablement le casting d'une colombe. Nous attendions une édition plus impressionnante de NEW YORK 1997 sur DVD après le disque un peu vide de TF1 Vidéo. A l'arrivée, il y a de quoi être partagé entre le plaisir de revoir le film accompagné de quelques suppléments sympathiques la présentation de John Carpenter et le documentaire et l'impression que l'édition définitive se trouve encore bien éloignée ! 4 news 635 critiques Film & Vidéo 2 critiques Livres On aime Snake Plissken Les acteurs La présentation de John Carpenter Le documentaire On n'aime pas Quelques soucis de compression Une édition qui n'est hélas pas aussi complète comme on pouvait l'espérer Mon compte Se connecter S'inscrire Notes des lecteurs Votez pour ce film Vous n'êtes pas connecté ! 7,88 24 votes Ma note - Autres critiques L'édition vidéo Editeur Support DVD Double couche Audio English Dolby Digital English Dolby Digital Stéréo Surround Francais Dolby Digital Francais Dolby Digital Stéréo Supplements Présentation par John Carpenter 10mn38 Carpenter vu par… Documentaire – 21mn06 Bandes-annonces Teaser 1 Teaser 2 Trailer Galerie de photos Photos de tournage Photos de production Filmographies John Carpenter Kurt Russell Lee Van Cleef Donald Pleasence Adrienne Barbeau Menus Autres éditions vidéo
Lesmeilleures offres pour LASERDISC - PAL - NEW YORK 1997 - John Carpenter - Kurt Russel, Lee Van Cleef sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite! Fiche Technique Escape from New York 1981 réalisé par John Carpenter Avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton Titre français New York 1997 Durée 98 mn Genre Action, Science-fiction, Thriller Blu-ray testé Région B édition française Pistes Audio Anglais DTS-HD Master Audio Français DTS HR Sous-titres Français Format d’image Codec MPEG4-AVC Résolution 1080p Editeur Studio Canal Synopsis En 1997, l’île de Manhattan est devenue une gigantesque prison où les détenus vivent en autarcie sans aucune surveillance. Le détournement d’un avion présidentiel américain va conduire le chef d’Etat à s’écraser au beau milieu de ce pénitencier. Snake Plissken Kurt Russel, un nouveau détenu, va se voir obligé de sauver le président pour sauver sa propre vie. Mini-critique La dystopie présentée par John Carpenter dans Escape from New York lui sert de terrain d’expérimentation de mélange des genres la science-fiction côtoie le western tout en développant une ambiance de film d’épouvante. Manhattan est une ville décrépite où règne des clans de tordu en tout genre et Snake Plissken doit se frayer un chemin parmi la désolation pour retrouver le président des Etats-Unis et sa fameuse mallette, limité par un compte à rebours de 22 heures au-delà duquel il mourra suite à l’explosion de mini-bombes implantées dans ses artères. Ce corsaire futuriste, incarné par Kurt Russell, traverse des ruelles malfamées où la survie passe autant par l’infiltration que les affrontements directs. Il sera contraint de négocier avec la faune locale pour remonter jusqu’à son objectif rédempteur. Carpenter livre une quantité foisonnante de plans nocturnes angoissants dans cet univers qui semble né du mélange de A Clockwork Orange et de Mad Max. 1997 est une année déjà loin derrière nous mais le film conserve le charme d’une production solide d’un obscur avenir. A lire aussi, l’avis de Tootsif sur La Pellicule Brule. Le Blu-ray – Image Commençons par l’unique bon point de ce transfert les noirs qui ne pourraient pas être plus profonds. Alors bien sûr, avant de cracher son venin, il faut avouer qu’Escape from New York est un film qui baigne dans la nuit mais cela n’excuse pas tout aucune précision dans le piqué, même dans les rares scènes de jour et un niveau de détail ridicule hormis en gros plan et encore, c’est relatif. Les couleurs sont passables, bien que peu homogènes, tout comme le grain. Bref, un DVD upscalé pourrait afficher des qualités similaires. – Son Seule la piste en VO est testée. Ouf ! Moins catastrophique que l’image la spatialisation est excellente, surtout dans les sons d’hélicoptères. Les musiques froides et pesantes de Carpenter ne prennent jamais le dessus sur les effets, tous convenablement rendus. C’est le canal des voix qui est le moins convaincant par son mixage. – Bonus Rien, sauf un outils de réglage de l’image quelle ironie pour un film au transfert aussi pourri et un autre pour le son. Annotations Contrairement à toutes les langues annoncées sur la pochette, le blu-ray ne propose qu’une VOST et une VF. Les sous-titres sont de qualité médiocre, de nombreuses phrases n’ont pas l’honneur d’être traduites alors qu’elles contiennent des détails non négligeables… Bref, y a du foutage de gueule de A à Z. Je ne sais pas s’il s’agit d’un problème de firmware avec ma platine mais je dois lancer le film en passant par Chapitre », le bouton Film » me ramenant inévitablement au menu principal ! Notes Film 7/10 Image 2/5 Son 3,5/5 Bonus 0/5 Avis global 2/10 Article rédigé par Dom Longmétrage quasiment entièrement tourné de nuit, « New York 1997 » réussit, grâce à une kyrielle de seconds couteaux tranchants (Lee Van Cleef, Donald Pleasence, Harry Dean Stanton, Adrienne Barbeau), des décors crédibles et une musique hypnotique (une nouvelle fois superbement composée par Carpenter en personne), à New York 1997 de John Carpenter avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest BorgnineBande annonce, date de sortie, synopsis, avis et critique du film Année 1981 Date de Sortie 24 Juin 1981 De John Carpenter Avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Donald Pleasence, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, ... Adrienne Barbeau, Season Hubley, Tom Atkins, Charles Cyphers Genre Action, Fantastique La critique spectateurs 8/10 Pays de production États-Unis Titre VO Escape from New York Durée 1H42 Synopsis du film New York 1997 1997, Manhattan est devenu une immense prison. Snake Plissken, un dangereux criminel, est engagé pour retrouver le Président des Etats-Unis, dont l'avion s'est ecrasé alors qu'il se rendait a une conférence avec des documents très importants. Snake n'a que 24 heures pour réussir sa mission sinon les implants placés dans sa tête exploseront. Vidéo du film Lesmeilleures offres pour DVD : NEW YORK 1997 - de John Carpenter - Kurt Russell - Lee Van Cleef sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d 'occasion Pleins d 'articles en livraison gratuite!
Article écrit par Carpenter s´essaie à la science-fiction politisée. Cinquième long métrage de John Carpenter, New York 1997 appartient à cette tendance pessimiste de la science-fiction engagée au début des années 70 et poursuivie jusqu’aux années 80, et se retrouve brillant – c’est un sacré paradoxe pour un tel cinéaste – au milieu d’une constellation au sein de laquelle se distinguent également – pour ne citer que des exemples proches dans le temps – Alien et Blade Runner 1979 et 1982 de Ridley Scott, les deux premiers Mad Max 1981 et 1982 de George Miller, ainsi que Terminator 1984 de James Cameron, certains Cronenberg Chromosome 3, 1979; Scanners, 1980, la version de Philip Kaufman de L’Invasion des profanateurs de sépulture 1978, ainsi que The Thing 1982 du même Carpenter. Dans ces films, l’avenir, les progrès scientifiques, la possibilité d’existence de mondes inconnus, au-delà des étoiles ou ailleurs, ne semblent plus devoir apporter rien de bon. Leurs atmosphères sont déprimées. L’extraordinaire y est une donnée d’une banalité confondante. L’esprit de conquête semble éteint. L’espèce humaine apparaît sans avenir. La technologie suscite la méfiance. L’inconnu, l’anormal ne font pas rêver. Ils sont au contraire l’expression d’une violence dont il faudra se prémunir. Dynamique de l’évasion Dans ce film, qui se déroule selon les principes d’unité de temps et de lieu tenus avec une exigence rare, Carpenter dessine les contours d’un monde occidental devenu totalitaire. Une voix celle de Jamie Lee Curtis, non créditée commence par annoncer que le taux de criminalité à grimpé de 400% aux États-Unis. L’île de Manhattan, protégée par un mur d’enceinte, a été transformée en pénitencier d’État. Alors que l’avion présidentiel se trouve, suite à un détournement, précipité à l’intérieur, le chef de la police passe un accord avec le criminel Snake Plissken pour que celui-ci, en l’échange d’une grâce, ramène vivant le chef d’État ainsi qu’une bande magnétique devant être présentée par lui lors d’une conférence internationale. Il a un peu moins de 24 heures. Carpenter consacre toute la première partie de son film à la construction de l’univers exclusivement carcéral dans lequel il inscrit ses personnages. Les mouvements de caméra – parfois très complexes – omniprésents dans les premières minutes organisent un monde dans lequel la continuité n’est rendue possible que par la permanence de l’action policière. De longs travellings doublés de mouvements à la grue sillonnent ainsi les contours du mur au niveau d’une base installée près de la statue de la liberté. Ils accompagnent une multitude d’évènements – tentative d’évasion de prisonniers qui seront abattus, arrivée du chef de police, transfert d’un prisonnier, discussions, coups de téléphone, alerte concernant l’avion – qui vont se trouver réglés par les déplacements affairés de policiers casqués et sans visage. Ce bras armé du pouvoir n’est montré ne se livrant qu’à une seule forme d’action celle qui vise à contenir un risque de débordement de ce qu’il y a de l’autre côté du mur. Ce mouvement, cette poussée s’activant depuis l’autre côté est figurée à de nombreuses reprises dans le film. Il y a tout d’abord cette tentative d’évasion intervenant dans les premières minutes. Il y a également cette intervention du chef de police Bob Hauk Lee Van Cleef accompagné de quelques hélicoptères pour tenter de récupérer le président immédiatement après son crash, qui se voit repoussée en un instant par les menaces d’un petit homme. Il y a enfin tout un travail de stratification par Carpenter de la société » composée à l’intérieur du pénitencier, qui laisse apparaître, dans une ville en ruines ,une organisation des populations en couches », traversée par un mouvement bouleversant les bases les plus profondes, les montrant prises dans une aspiration vers le haut, puis vers l’extérieur. Sont emblématiques de cette dynamique les mystérieux Crazies , créatures tout droit sorties de chez H. G. Wells, émergeant régulièrement des sous-sols pour rafler de quoi se nourrir parmi les habitants du dessus. À rebours À côté de cela, Carpenter pose en héros un personnage d’alter-ego qui va tracer son chemin contre les différents courants et gagner sa liberté. Véritable aboutissement d’un travail sur la construction d’une figure de marginal entamée dans ses films précédents, Snake Plissken Kurt Russell, en quelque sorte le petit frère de Napoleon Wilson Assaut, 1976 et Laurie Strode Halloween, 1978, évolue suivant son seul intérêt. Asocial, inadapté, il représente une persistance dans un univers futuriste des figures solitaires et disparues du western – caractère anachronique ironiquement signifié par le I thought you were dead » Je croyais que tu étais mort » qui lui est lancé presque à chaque rencontre au cours de la première heure. Héritier du Ethan Edwards de La Prisonnière du désert John Ford, 1956, il avance à rebours son aventure est déterminée par un compte à rebours du cours des évènements, des mouvements de foule comme des intérêts politiques, navigant entre deux univers dont aucun ne semble vouloir de lui, véritable fantôme dans un monde dans lequel il n’a plus sa place. Le dernier plan – qu’on peut voir comme une reprise des fins de Suspiria 1977 et Inferno 1979 d’Argento – montre un cinéaste qui fait totalement corps avec son personnage et se débarrasse du reste, qui, nourri d’une expérience décisive, abandonne l’image dans un geste destructeur mais plein de sens. Le personnage et le dispositif fictionnel seront repris dans une suite, Los Angeles 2013 1996, parfois à la limite de l’auto parodie.

NewYork 1997 Blu-ray. John Carpenter (réalisateur) Avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Donald Pleasence fnac+. En 1997, Manhattan est devenu une immense prison ghetto où vivent, en micro-société, trois millions de prisonniers. Victime d'un attentat, l'avion du Président des Etats-Unis s'écrase en plein Manhattan avec des documents ultra-secrets.

Castingcomplet du film New-York 1997. Réalisateur : John Carpenter. Acteurs, actrices : Kurt Russell, Lee Van Cleef EACIqVD. 117 359 321 354 143 486 379 167 58

lee van cleef new york 1997